11 novembre 1942 : l’armée d’Hitler franchit la ligne de démarcation et occupe le département de Lot-et-Garonne. Dans la foulée, une antenne de la Gestapo s’installe à Agen. Considérant que son efficacité procède de la « participation indigène », celle-ci recrute au
sein de la pègre locale. Prosper Delpuch, alias « Bouboule », un repris de justice à la jeunesse aussi rocambolesque que tumultueuse, y voit d’emblée l’occasion de « régner » sur la ville. Mi par conviction, mi par appât du gain, débutent alors entre lui et les policiers
allemands douze mois de bons et loyaux services faits de délation, de pillages, d’interpellations, de tortures et de déportations dont l’Agenais sera la première victime. Mais « Bouboule », mêlé aux arrestations de Fals, Port-Sainte-Marie, Aiguillon, Marmande..., au
massacre de Saint-Pierre-de-Clairac, aux fusillés de Monbalen et de Buzetsur-Baïse, terrorise bien au-delà. Un engagement « noir et sans état d’âme » qui, sans surprise, s’achève au pied d’un poteau d’exécution, un matin froid de janvier 1945à