|
Livre
1
|
Je n'ai plus le temps d'attendre
« Je ne voulais pas attendre plus longtemps pour vous écrire, vous parler de mon impatience, peut-être pour apprendre à attendre et ne plus être l'enfant gâté qui veut tout, tout de suite. En attendant, j'attends le bonheur et mon plombier. »Avec son ton unique, son humour, son esprit inimitable, Jean-Louis Fournier nous offre un récit plein de tendresse, de mélancolie et de rires sur la patience et son contraire : nos impatiences, nos urgences, notre rapport au temps.
|
|
Fournier Jean-Louis
|
2021 |
Romans Adultes |
29-04-2021 |
22 |
|
Livre
1
|
Je ne suis pas seul à être seul
Le premier souvenir de solitude ? Un petit garçon coiffé en brosse qui réclame sa mère à l'accueil d'un grand magasin.Plus tard, c'est un enfant de 10 ans qui nage seul dans la mer du nord et qui lorsqu'il se retourne découvre la plage vide : personne ne l'a attendu. Puis c'est la première danse refusée, la première rupture, le premier deuil, mais c'est aussi tous ces moments choisis, voulus, espérés, goutés : seul avec un livre, avec une musique, seul à regarder les autres, seul en écrivant. Jean-Louis Fournier est toujours ce petit garçon, fils unique qui rêvait d'amitiés et d'une grande famille mais qui espérait aussi s'échapper, grandir, rester seul.Aujourd'hui dans un grand appartement, après la mort de sa femme, de ses amis, de son éditeur, ce désir des autres et ce besoin de solitude sont restés les mêmes et il passe de l'un à l'autre. Avec un mélange de douceur, de tristesse et d'espièglerie, il regarde les fenêtres toujours fermées de ses voisins (des gens seuls comme lui ?), il observe ce monde où les hommes sont ultra connectés et semblent n'avoir jamais été aussi seuls, il attend la visite d'une jeune femme qui l'emmène au musée, qui le distrait, lui apporte sa jeunesse : mais des deux qui est le plus seul ?Un livre tendre, délicat, mélancolique parfois qui ressemble à une aquarelle de Turner et à un dessin de Sempé.
|
|
Fournier Jean-Louis
|
2019 |
Romans Adultes |
19-03-2021 |
124 |
|
Livre
1
|
La Servante du seigneur
Ma fille était belle, ma fille était intelligente, ma fille était drôleà
Mais elle a rencontré Monseigneur. Il a des bottines qui brillent et des oreilles pointues comme Belzébuth. Il lui a fait rencontrer Jésus. Depuis, ma fille n’est plus la même.
Elle veut être sainte.
Rose comme un bonbon, bleue comme le ciel.
|
|
Fournier Jean-Louis
|
2013 |
Vecus |
09-01-2014 |
47 |
|
Livre
1
|
Ma mère du nord
« Petit, chaque fois que j’écrivais quelque chose ou faisais un dessin, j’avais besoin de le montrer à ma mère pour savoir si c’était bien.
Qu’est-ce qu’elle penserait aujourd’hui de ce que je suis en train d’écrire sur elle ?
Je suis inquiet. Elle doit en avoir assez qu’on parle de son mari alcoolique. Ne pas avoir envie qu’on parle d’elle, la discrète, la réservée, de ses maladies imaginaires, de sa tristesse.
Va-t-elle savoir lire entre les lignes, comprendre que ce livre est une déclaration d’amour ? Que j’essaie de me rattraper, moi qui ne lui ai jamais dit que je l’aimais, sauf dans les compliments de la fête des Mères dictés par la maîtresse.
Ce livre, je l’ai écrit pour la faire revivre.
Parce qu’elle me manque. »
|
|
Fournier Jean-Louis
|
2015 |
Vecus |
17-02-2016 |
16 |
|
Livre
1
|
Mon autopsie
"Je suis mort. C'est pas le pire qui pouvait m'arriver."Jean-Louis Fournier s'est fait autopsié par la charmante Egoïne pour qu'on sache ce qu'il avait dans la tête, dans le coeur et dans le ventre.
|
|
Fournier Jean-Louis
|
2017 |
Romans Adultes |
19-10-2017 |
10 |
|
Livre
1
|
Mon dernier cheveu noir
Avec quelques conseils aux anciens jeunes
L'auteur qui vient de fêter ses soixante ans propose au fil d'un récit intimiste et résolument humoristique, des conseils pour vivre les années qui suivent comme un défi à l'issue finale. A travers des observations et des anecdotes sur sa vie quotidienne, il se moque des petits ou plus grands désagréments de l'avancée en âge et montre comment les affronter avec humour.
|
|
Fournier Jean-Louis
|
2007 |
Romans Adultes |
10-10-2013 |
18 |
|
Livre
1
|
Où on va, papa ?
"Cher Mathieu, cher Thomas,
Quand vous étiez petits, j ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.
Je ne l ai jamais fait. Ce n était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures... "
Jusqu'à ce jour, je n ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J avais honte ? Peur qu'on me plaigne ?
Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c était pour échapper à la question terrible : « Qu'est-ce qu'ils font ? »
Aujourd'hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j ai décidé de leur écrire un livre.
Pour qu'on ne les oublie pas, qu'il ne reste pas d eux seulement une photo sur une carte d invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d ange, et je ne suis pas un ange.
Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d eux avec le sourire. Ils m ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement.
Grâce à eux, j ai eu des avantages sur les parents d enfants normaux. Je n ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu'ils feraient plus tard, on a su rapidement ce que ce serait : rien.
Et surtout, pendant de nombreuses années, j ai bénéficié d une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.
Jean-Louis Fournier
|
|
Fournier Jean-Louis
|
2008 |
Vecus |
06-11-2008 |
14 |
|
Livre
1
|
Trop
Les murs de la salle d’exposition sont couverts de tableaux, ils sont tous tellement beaux qu’on ne sait plus où donner de la tête, devant lequel s’attarder. Alors, on ne s’attarde pas.
Dans la pénombre, au fond d’une salle, est accroché un seul petit tableau, l’assistance est silencieuse, recueillie. Il s’agit d’un dessin de Raphaël, une vierge belle à se damner. Je m’arrête devant la devanture d’un kiosquier. Les étagères ploient sous le poids des journaux, des revues, souvent jamais lues. Le marchand de journaux est débordé, il n’a plus de place.
Je viens d’acheter un nouveau poste, il me garantit 1350 stations. Je ne peux plus entendre ma radio préférée, il y a trop de stations, elles se brouillent.
Sur l’appareil qu’on m’a offert, je peux stocker plus de 1000 chansons.
Mon nouveau téléviseur me promet 500 chaînes.
Je suis arrêté dans un embouteillage depuis plus d’une heure, il y a trop de voitures.
J’ai voulu acheter les sonates pour piano de Mozart, il y a 50 interprétations. Comment choisir?
Au supermarché, j’ai compté 40 marques de gâteaux secs. Je n’en ai pas acheté.
Le prince a 400 femmes dans son harem, il a l’embarras du choix. Chaque soir, il hésite, se morfond. Quand il choisit une brune, il pense aux blondes, quand il choisit une blonde, il pense aux brunes.
J’ai le syndrome du harem. J’ai le choix, j’ai surtout l’embarras du choix.
J’imagine une forêt hirsute, les arbres sont côte à côte, trop serrés, ils s’étouffent, la forêt va bientôt mourir.
On va couper quelques arbres pour mon nouveau livre.
Il sort une centaine de livres par jour, je pense à mon petit livre. Au bout d’une semaine, il va disparaitre, écrasé par 600 livres.
|
|
Fournier Jean-Louis
|
1014 |
Vecus |
10-02-2015 |
103 |