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Aussi vaste soit-elle, l'Suvre de Simenon présente une exceptionnelle cohérence, et plusieurs thèmes - presque des obsessions - la traversent. Grâce à cette collection thématique regroupant par volume trois romans - Maigret et romans durs -, le lecteur néophyte pourra aborder cette Suvre intimidante par ses grands thèmes. L'Amérique (Maigret à New York, Maigret chez le coroner, Un nouveau dans la ville) Simenon a vécu dix ans aux Etats-Unis, de 1945 à 1955, et ce pays jeune à l'échelle d'un continent a inspiré nombre de romans qui portent son empreinte. En voici trois parmi les plus représentatifs.

Etienne Lomel ressent depuis quelque temps de vives douleurs à l'estomac, sans qu'on puisse déterminer chez lui une maladie. Il a peur. Sa femme Louise a été mariée une première fois et Etienne était son amant avant que le mari meure. Etienne, au début de son mariage, a entendu par inadvertance une phrase de la concierge disant que Guillaume, lors de sa mort, était devenu si maigre qu'il ne pesait pas plus lourd qu'un enfant de dix ans.

LA CHAMBRE BLEUE LE TRAIN LES INNOCENTS

MARIE QUI LOUCHE LA VIEILLE L'OURS EN PELUCHE

LE PETIT SAINT LES QUATRE JOURS DU PAUVRE HOMME LE FOND DE LA BOUTEILLE

TROIS CHAMBRES A MANHATTAN LA MAIN LES FRERES RICO

LA PRISON UN NOUVEAU DANS LA VILLE MAIGRET ET L'AFFAIRE NAHOUR

MAIGRET ET L'HOMME DU BANC L'ECLUSE N° 1 LE DEMENAGEMENT

LA DISPARITION D'ODILE LA FENETRE DES ROUETS MAIGRET ET LES VIEILLARDS

BETTY L'ANE ROUGE ANTOINE ET JULIE

MAIGRET ET L'INDICATEUR LA FOLLE DE MAIGRET MAIGRET

Au terme d'une mission accomplie à Bruxelles, Maigret, intrigué par un individu suspect aperçu dans un petit café de la ville, le suit jusqu'à son arrivée à Brême, où l'inconnu, qui s'appelle Jeunet, se suicide en constatant qu'on a substitué à sa valise une autre toute semblable.

Le petit vieux à barbichette sortait à nouveau de l'ombre de l'entrepôt, à reculons, regardait à gauche et à droite, avec un geste des deux mains comme pour attirer vers lui le lourd camion dont il dirigeait la manœuvre. Ses mains disaient : -Un peu à droite... Là... Tout droit... Doucement... A gauche... maintenant... Braquez... Et le camion, en marche arrière aussi, traversait maladroitement le trottoir, s'engageait dans la rue où le petit vieux, maintenant, faisait signe aux voitures de s'arrêter un instant.